Walburga Black

Walburga Black, une poupée de porcelaine qui risquerait de vous briser aussi bien de l'intérieur que l'extérieur.
Walburga Black, bijou interdit et pourtant convoité.
Unique fille du couple formé par Irma et Pollux Black, elle ne fut pourtant ni choyée ni préservée comme l'ont été les enfants de sa gente avant elle. Sur ses épaules, l'importance de la lignée des Black. En son âme, les valeurs prônées par sa famille, inculquées et marquées au fer rouge. Walburga représentait la sang-pur idéale, fière, subtile, mais également : mortelle. Petit serpent, plein de poison mais dénudé de ses crocs pour la délivrer; petit serpent avec de si terribles ambitions qui finiront par la tuer. Si elle n'avait pas eu la chance de naître en tant qu'homme pour avoir une posture qui lui permettrait de s'imposer encore plus qu'elle ne fait actuellement, c'est sur l'éducation que sa mère lui a fourni qu'elle a pu se reposer. Irma a fait de sa fille le prototype même de l'excellence, de l'hautaineté et de la malice. Une jeune femme aussi belle que dangereuse, aussi redoutable qu'enviée. Vous voyez, elle n'était pas violente, elle n'était pas flagrante. Elle était aussi subtile qu'une piqûre de poison dans l'obscurité. Elle déchire des roses fanées et les mouchoirs en soie noire, ses lèvres rouges se délectant et son coeur d'ivoire se durcissant. Une malédiction pour tous ceux s'opposant à ses idéaux, pour toutes ses proies qui ne pourront jamais être sauvées. Quand on est chassé par Walburga, les faits ne sont plus pris en considération. On finit toujours par perdre, et ce incontestablement.
Elle parle dans des versets archaïques et sourie énigmatiquement en vue de leur envie, leur convoitise: rien de tout cela ne lui était étranger. Il y avait une nuance de fascination avec laquelle elle peignait ses lèvres, une poudre d'ardeur qui poussait sa peau pâle à rivaliser avec l'argent. Laissez-la avaler votre âme, laissez-la chuchoter, vous cacher dans le noir à l'aide des ténèbres où sa famille l'ont abandonnée.

Walburga aurait pu éviter de tourner de cette manière-là, si jamais elle avait eu le malheur –ou plutôt la chance, d'avoir atterri dans une toute autre famille. Elle aurait pu être plus douce, plus abordable. Moins vénéneuse. Elle aurait pu être parfaite, dans un autre sens, dans un univers alternatif ou la mentalité divergerait de celle à laquelle elle a été confrontée dès son enfance. Seulement, Merlin a fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui. Et Walburga ne peut que l'en remercier. Le sens de la famille a toujours été sa priorité, elle a été élevée ainsi. Sa relation avec Alphard est pourtant catastrophique : le manque de compatibilité de celui-ci avec le reste de sa famille lui valut le mépris de cette dernière – sa sœur principalement, et son adhésion à une école bien loin de l'Angleterre qui arriverait à faire de lui ce que Pollux a toujours désiré voir en lui : un vrai sang-pur, conforme à l'idéalisme qui lui servait de mentalité. Cependant, sa relation avec Cygnus est beaucoup plus complémentaire. Ils existent telles des ombres jumelles portées de la même peau cosmique et entourées par la même noirceur qui les consumait à petit feu. Les ambitions de Walburga semblent ne pas posséder de limite, elle est aussi désireuse qu'envieuse. Seulement, ses fiançailles à Orion ne faisant pas partie de ses plans, vinrent la bousculer. Car bien que le jeune homme compte pour elle, même de la manière la plus infime qu'il soit, il en reste tout du moins son cousin. Chose qu'elle ne s'apprête pas à oublier.