Thérésa Moreau

Thérésa Moreau est née dans un berceau de soie et d'or, dans un manoir surplombant les calanques, où résident ses parents Narcisse Moreau et Eglantine Delacroix. Bien qu'elle ne voit pas le jour seule, sa soeur jumelle, Diane, décède peu de temps après son premier souffle, faisant d'elle l'unique héritière de l'empire familial. Fille surprotégée, on lui donne tout dans une cuillère en argent, qu'importe ses caprices, ses colères et sa violence, il n'existe aucun non à ses actions, aucune réprimande à ses propos. Cette éducation la transforme en quelqu'un qui pense que tout doit lui être dû et qu'importe si, à Beauxbatons, les personnes la méprisent pour son arrogance et sa cruauté, et s'ils se moquent de ses faibles notes qui lui offrent la réputation d'être une jeune femme idiote et sans plus de profondeur que son beau visage.
Suite à sa scolarité, elle a alors le choix : revêtir une robe blanche ou continuer ses études. Celle a qui on n'a jamais imposé de choses décide pour ses parents et s'échappe en direction la capitale française, afin de vivre la vie dont elle rêve réellement. Langue de serpent et sans conscience de la réalité de la vie, elle dilapide l'héritage de sa famille et s'offre tout ce qu'il y a de plus luxueux, sans jamais travailler pour gagner son propre argent. La situation dure plusieurs mois, jusqu'à ce qu'elle reçoive la visite impromptue de ses géniteurs. Leurs mots sucrés se font tranchants, si elle ne veut pas travailler, ils lui trouveront un époux, sinon elle sera privée de leur argent et de leur influence. Mais pourquoi prendre une menace au sérieux, quand elle n'a jamais eu à subir les conséquences de ses actes ? Alors Thérésa continue de s'amuser, jusqu'au jour où le couperet tombe et que ses coffres deviennent aussi vides que le néant de son existence.
Celle qui avait tout doit faire avec rien, mais ça, elle refuse de le montrer. Elle continue de dépenser une fortune imaginaire, elle emprunte grâce à son nom et se retrouve endettée de toute part. Pour s'en sortir, elle finit par errer dans des ruelles plus sombres, dans des allées où la puanteur se mêle à la folie, jusqu'à rencontrer un homme, membre de l'Aube noire française qui lui offre une porte de sortie. Sans prendre en compte les dangers, elle accepte l'argent qu'il lui propose et ce jusqu'à ce que l'échéance arrive à son terme. L'homme chaleureux qui s'est présenté à elle se fait alors cruel, les menaces se font plus nombreuses sur sa personne ou sur sa famille, et elle se retrouve à voler les amis qu'elle a dans l'espoir de s'en sortir. Pourtant, petit à petit l'étau se referme sur elle. Si elle sacrifie sa fierté en travaillant dans un bar moldu, le Harry's new york bar, et si elle arrive à récupérer un peu d'argent grâce aux objets qu'elle dérobe, elle est bien loin du compte et sa vie de princesse qu'elle ne parvient pas à faire cesser la plonge davantage dans le désespoir, mais comment faire autrement quand on sait que ses proches ne sont là que pour sa richesse ? La situation lui semble désespérée jusqu'à ce que l'Aube lui fasse une nouvelle proposition : si elle veut être libre, elle doit servir leurs intérêts et pour ça, elle doit se rapprocher des hommes les plus influents de Paris pour les mettre dans sa poche et découvrir le moindre de leurs secrets.
Désespérée, elle accepte, même si cela signifie de mettre de côté toute la fierté immense qui est la sienne.