Simon Carmichael

Né dans la banlieue pauvre de Londres, Simon vit ses dix premières années seul avec sa mère. Son père s'est enfuit bien avant sa naissance, sans laisser de notes ni aucun indice pour le retrouver, et Maura, sorcière vénezuelo-britannique, fait alors de son mieux pour élever son fils dans un pays qui n'est pas le sien, entre quatre murs un peu miteux difficilement payés. C'est en 1937 que Richard Lynch retrouve la femme et l'enfant que son fils a abandonné pour partir à l'autre bout du monde. Patron du célèbre Chaudron Baveur et sans aucune autre famille, le vieil homme leur offre un toit ainsi qu'un travail à l'auberge. A partir de ce moment, la vie de Simon change du tout au tout : il échange son quotidien misérable pour une vie plus simple et heureuse. Les clients s'habituent à voir ce garçon un peu turbulent mais toujours très drôle aller de table en table pour donner un coup de main aux employés.
Lors de son entrée à l'école de sorcellerie Poudlard, Simon est réparti à Gryffondor à peine le Choixpeau posé sur sa tête. Déjà intenable et d'une nature très extravertie, il se crée sans aucun mal des liens avec ses camarades de maison mais, très peu passionné par l'école, ses notes sont plutôt basses et il parvient péniblement à sauver les meubles aux examens finaux - il n'a d'ailleurs pas obtenu ses ASPICS. Bien que turbulent, Simon a néanmoins été désigné comme co-leader des Médiateurs pour l'année scolaire 1944-1945, aux côtés de son amie Astrid Zabini. Déterminé et très radical dans sa manière de penser, la paix et la modération n'ont pour lui aucune place : tout est blanc ou noir, il n'y a pas de juste milieu. Si cela peut parfois poser quelques problèmes et lui vaut plusieurs ennemis, le Gryffondor est également très bien entouré. Dans sa maison, il s'entend plus ou moins avec tout le monde - vous savez, c'est lui, l'ami que l'on invite à toutes les soirées parce qu'il vous fait rire, parce qu'il ose faire les choses que vous n'osez pas faire vous-même.

Les années 1944 et 1945 marquent pour lui le réel début des atrocités de la guerre. L'attaque puriste au cours de la troisième et dernière tâche du Tournoi des trois sorciers en juin le plonge dans un coma d'un mois entier. Il passe ainsi la quasi totalité de ses vacances d'été à Ste Mangouste. Presque un an plus tard, l'hôpital l'accueille de nouveau après la terrible nuit d'horreur chez les Zabini, au cours de laquelle Tom Jedusor en personne a achevé Bronwen Shacklebolt. Outre son dos déchiqueté par un Inferius et brûlé, c'est un morceaux de lui que Simon perd ce soir-là.

Le jeune homme porte sur lui toutes les qualités, et surtout les défauts, que l'on prête habituellement aux Gryffondors - l'impertinence, l'arrogance, le courage qui frise l’imbécillité et l'absence totale de discipline. Mais s'il oublie trop souvent de réfléchir avant d'agir, Simon n'en reste pas moins quelqu'un de foncièrement bon. Il donnerait sa vie pour les gens auxquels il tient, un sens du sacrifice qui relève surtout d'un manque de jugement dû aux traumatismes à répétion qu'il a vécu ces dernières années. Plongé corps et âme dans l'horreur de la guerre, Simon, sous ses grands sourires et ses blagues un peu lourdes, n'en est toujours pas sorti.