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Paula Salguero

Paula Salguero

Soberbia Roja

Nom complet : Paula Salguero

Naissance : 18 novembre 1919

Statut de sang : sang-mêlé

Nationalité : guatémaltèque

Origines : portoricaines

Occupation : bras droit du gérant de la Madre Maldita, bar clandestin de Mexico / mercenaire

Patronus : un puma

Boggart : une main crochue enserrant et déchiquetant son visage

Amortentia : l'odeur du tabac, de la cardamome et de la clémentine

Divers : membre de la Soberbia Roja, demi-Harpie

Faceclaim : Adria Arjona

« No one calls you honey when you're sitting on a throne. »

Jouée

Biographie

L’existence de Paula commence probablement quelque part dans la région du Petén, au Guatemala. Personne ne sait exactement où elle est née, pas même son père : il n’a jamais su ni voulu lui dire grand-chose sur sa génitrice, hormis qu’elle s’est jouée de lui. Une amante de passage sur le chemin du señor Salguero, sorcier de son état, une nuit de passion qu’il aurait préféré oublier tant elle hante ses cauchemars. Au plus profond de la nuit illuminée par le clair de lune, alors que le désir et les caresses réchauffaient les corps, le visage de l’inconnue s’est altéré comme sous l’effet d’un sort dissipé, révélant les traits d’une créature monstrueuse. Terrifié par cette vision, en proie à une profonde répulsion, Salguero a pris ses jambes à son cou sans se retourner. Il n’aurait pu prévoir que moins d’un an plus tard, un bébé serait déposé sur le pas de sa porte. Rien dans le visage rond et angélique du nourrisson ne laisse supposer qu’il soit quoi que ce soit d’inhumain, et Salguero est un coureur de jupons : n’importe laquelle de ses aventures aurait pu aboutir à un tel résultat. Pris de sympathie pour ce petit être frêle qui partage son sang, il décide de garder l’enfant, ignorant les récriminations de sa femme. Paula sera son sixième enfant.

Très vite, il devient impossible de nier que le bébé n’est pas totalement humain. Tant que le soleil brille dans le ciel, son petit visage reste doux et charmant, mais à la nuit tombée, il se transforme, se ride, la chair se plissant autour de la bouche et des yeux. Ses cris se font perçants, déchirent l’air de leurs vibrations. À sa grande horreur, Salguero réalise qu’il s’agit de la progéniture de la harpie qui l’a dupé. Il envisage de s’en débarrasser, mais qui sait si la créature ne l’observe pas ? Qui sait si elle ne se vengera pas ?

Ainsi, il est décidé que Paula vivra. Vivre est un bien grand mot pour décrire l’existence que mène la gamine aux côtés de son géniteur, sa belle-mère et ses cinq demi-frères et soeurs – livrée à elle-même, négligée à tout point de vue – mais elle trouve le moyen de la rendre plus supportable en parcourant inlassablement les rues sales de son quartier pauvre de Guatemala City, ne rentrant à la maison que peu de temps avant le coucher du soleil pour cacher son visage disgracieux. Son père n’a jamais pris la peine de l’inscrire à l’école, alors elle commence à travailler dès son plus jeune âge pour la pègre locale, trimant pour se constituer un petit pécule. L’argent qui l’aidera à fuir la misère. Elle apprend à lire sur le tas, amasse autant de savoir qu’il lui est humainement possible dans sa situation. Elle sait que la connaissance, tout comme l’argent, sera la clé de son ascension sociale.

À 16 ans, Paula traverse la frontière pour rejoindre Cancún, au Mexique. Elle vit de petits larcins qu’elle maîtrise depuis l’enfance, vol à la tire et escroquerie, et finit par être repérée par un cartel sorcier local : son bagout et sa volonté acharnée de s’en sortir ont tapé dans l'œil des gros pontes. Elle se fait les dents dans le monde du crime en faisant entrer clandestinement des élixirs sorciers illicites aux États-Unis, travaillant d’arrache-pied durant des années pour se faire une place. Son ascension n’est pas pour plaire à certains hommes du cartel, qui se sentent menacés par l’ambition de la jeune femme. Un soir, la situation dégénère : l’un des bras droits du baron tente de la séduire et, se voyant violemment repoussé, sort son arme pour la tuer.

Ce soir-là, c’est lui qui perdra la vie. Le premier meurtre de Paula, loin d’être le dernier.

Elle fuit pour la capitale en compagnie de son amant de l’époque, et retombe dans une misère familière. Les événements de Cancún ont réveillé en elle quelque chose qu’elle ne soupçonnait pas : l’appel de la violence se fait de plus en plus fort, et pour de l’argent facile, Paula accepte des missions de plus en plus lugubres. Il n’y aura plus de retour en arrière.

Ses activités l’amènent nez à nez avec celles de la Soberbia Roja, organisation criminelle influente sur le continent sud-américain. Pour la seconde fois de sa vie, on voit quelque chose de prometteur en la jeune guatémaltèque, et cette fois-ci, c’est une famille que Paula trouve. Une famille pour laquelle elle sacrifierait sa vie sans une seconde d’hésitation.

Grâce à ses efforts acharnés, fournis au prix du sang et de la sueur, elle ne tarde pas à gravir les échelons. Paula est désormais le fidèle bras droit de Aguilar Zambrano, figure prépondérante de la branche mexicaine de la Soberbia, et aussi sa successeure attitrée. Elle passe la plupart de son temps au Madre Maldita, le bar clandestin de Aguilar, et s’adonne à ses diverses missions pour l’organisation.

T R A I T S D E C A R A C T È R E

Paula est un mélange détonnant de feu et de glace. Tout en elle est flamboyant, et pourtant il ne suffit de la côtoyer que très peu de temps pour se rendre compte qu’à l’instar du lion guettant tranquillement la tombée de la nuit pour attaquer le troupeau, elle sait faire preuve d’une patience froide et calculée. Il y a dans son attitude quelque chose que l’on a souvent grossièrement qualifié de garçonne, sans doute parce que tout ce qui a de l’intérêt à ses yeux est historiquement réservé aux hommes. Le pouvoir, l’ambition. L’honneur, l’égo. Le goût pour la brutalité.

C’est une manipulatrice. Si Paula ne mâche pas ses mots, elle sait toutefois les modeler pour s’infiltrer dans l’esprit de son interlocuteur et y semer le chaos, comme un poison versé sur une plaie purulente. Elle a l’art et la manière de se jouer des hommes, en particulier, car elle les méprise : rien ne lui fait plus plaisir que de les broyer entre ses doigts, de corps comme d’esprit. Les hommes qui ont su s’attirer son respect se comptent sur les doigts d’une main.

Une chose qu’on ne peut lui enlever, c’est sa loyauté infaillible ; encore qu’il faille réussir à la décrocher, car Paula ne se laisse pas facilement berner. Elle a soif d’appartenir. Tendez-lui la main avec des intentions honorables, et jamais elle n’envisagera de la mordre : elle vous le rendra au centuple, avec une ardeur féroce. Lâchez sa main, et elle n’aura de cesse de venger son orgueil blessé.

Liens

— Connaissance de Reina Barreo.

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