Ozan Burke

Dans le monde des sorciers sang-purs anglais, il existe une famille à part, très peu considérée par le reste de la société et ce en dépit de leur statut de sang. Il s'agit là des Burke, menée par le patriarche Caractacus, dont les traditions ne sont pas fondées sur l'apprentissage d'une certaine étiquette ou d'un bien-paraître en société, mais bien dans celui de l'arnaque et du vol sous toutes ses formes. Et du trio masculin qui compose la fratrie en question, le meilleur est élève a toujours été Ozan, l'ainé de Roem et Ronan. Ozan, il a toujours été inexplicablement attiré par l'argent, par les trésors les plus affriolants que le monde pouvait offrir ; pas forcément dans le but d'acquérir une forme de puissance financière, politique ou sociale, mais simplement par l'idée même de la possession, laquelle allait dans le sens de la vanité qui était la sienne. S'amusant d'abord à jouer les pickpockets dans l'Allée des Embrumes, la taille des butins se fit peu à peu plus importante à mesure que grandissaient les talents du jeune Burke, qui refusait de se subordonner à la moindre limite. Rusé et malin, jamais il n'eut d'ennuis vis-à-vis de ses activités, et ce même lorsqu'il se mit à détrousser certains élèves à Poudlard – allant même parfois jusqu'à faire accuser les elfes du château. Ce n'est sûrement pas la moralité qui étouffe Ozan, et c'est un fait ; seulement, les petits vols n'étaient que broutilles, face aux plus grands desseins qui l'attendaient à sa sortie de Poudlard. Il devint de ces cambrioleurs discrets à la posture élégante, véritable dandy criminel au talent terrible pour dissimuler ses intentions sous un visage d'ange. Car ce n'était plus aux montres ou aux bracelets, qu'il s'intéressait ; c'était désormais les manoirs entiers, les propriétés riches et regorgeant de richesses insoupçonnées. Pendant quelques années, Ozan s'enrichit ainsi, par la fréquentation de réceptions mondaines où il lui était facile de dérober quelques bijoux, ou du lit de domestiques qui finissaient par lui révéler quelques informations précieuses sur les maisons pour lesquelles elles travaillaient. Mais quatre ans auparavant, le rejeton Burke franchit la ligne qui lui coûta sa liberté ; lors du cambriolage du manoir MacMillan qui devait être vide, il tomba nez à nez avec la matriarche de la famille en question, qui menaça d'appeler les Aurors. Sous le coup de la panique, Ozan abattit la grand-mère, et prit la fuite avant que les agents du Ministère n'arrivent. Après trois jours de cavale à travers la Grande-Bretagne, il fut néanmoins attrapé et enfermé à Azkaban.
Là commença réellement son calvaire. Habitué à une vie faste et confortable, l'ancien cambrioleur goûta aux terreurs d'une existence pourrie par la peur, par le manque et l'effroi face aux détraqueurs. Si Ozan ne pourrait pas déterminer combien de temps dura cette période, on sait que celle-ci s'étendit sur un peu plus de trois ans et demie, période écourtée par nul autre qu'un certain Freyr.
Leader d'un groupe nommé « Sceptiques », il proposa à Ozan de le faire évader en échange de son adhésion au clan en question – lequel pourrait user de ses multiples talents de détrousseurs. Bien évidemment, le rejeton Burke accepta sans hésiter, et suivit Freyr lors d'une évasion que le ministère garda pleinement secrète, ne supportant pas l'idée de révéler une autre de leurs faiblesses en ces temps troubles. Désormais, Ozan ne pointe son nez à la lumière du jour que sous les effets du polynectar, lequel lui est fourni par l'apothicaire Vald Gorski, vieil ami de son père qui ignore pourtant l'identité de son acheteur.