Margaret Weasley

Margaret, c'est la deuxième née de la famille Weasley – quelques secondes seulement avant sa jumelle Anthea. C'est la continuité d'une future lignée imposante, d'une fratrie de sept enfants qui représentent une décennie entière sans vider les couloirs de Poudlard. Weasley, c'est un nom connu de tous : des murmures sur le déshonneur à leur rang, des idéaux trop libérés, un enchainement de personnalités hautes en couleurs, si semblables et si différentes à la fois. Car lorsque l'on pense Weasley, on pense tête rousse et rouge et or, on visualise un ensemble harmonieux et solidaire. Et si cela semble être vrai d'un point de vue extérieur, la réalité est plus nuancée.

Il suffit de prendre Margaret en exemple, jolie lionne délicate et distinguée, bien plus calme que son frère avant elle. Si elle navigue sans peine au-milieu de toutes les conversations, c'est qu'elle possède ce charme un peu traitre des filles que l'on aime écouter – mais qui aiment davantage s'entendre. Enfant, elle s'amuse à martyriser ses frères avec douceur, en particulier Atticus avec qui elle est peut-être un peu plus cruelle, sans vraiment s'en rendre compte. Elle lui fait essayer ses robes et le couvre de moqueries puériles, épaulée par sa sœur jumelle qu'elle ne quitte jamais. Les deux forment un duo terrible et inséparable ; si l'une se trouve dans une pièce du Terrier, vous pouvez être certain que l'autre y sera également. Elles partagent d'ailleurs la même chambre, et c'est probablement cette proximité qui a creusé un fossé entre elles et Polly, l'autre fille de la famille.
A Poudlard, Margaret se fond et se démarque avec aisance, elle mène les travaux de groupes à la baguette, intransigeante. Plus tard, lors de sa sixième année, elle rate pourtant de peu le poste de préfète qu'elle convoitait tant ; une histoire d'une mesquinerie un brin trop visible, d'un caractère faussement enjôleur et légèrement tyrannique que le corps enseignant a su remarquer. Pour Margaret, la déception est immense. Elle se console l'année d'après, lorsqu'elle est choisie pour diriger l'équipe de Quidditch de sa maison, un sport qu'elle pratique depuis toute petite avec ses frères et sœurs au fond du jardin de la demeure familiale. Car derrière ses faux airs de marquise maniérée, Margaret est une poursuiveuse tout ce qu'il y a de plus correct. Elle mène d'ailleurs son équipe en finale, sans la gagner pour autant – véritable coup dans son égo.

Passionnée par la fabrication de vêtements magiques, elle termine sa scolarité avec un seul but en tête : concevoir des modèles de tissus intelligents. Elle en confectionne depuis toujours, avec tout ce qui lui passe sous la main, essayant de mêler esthétique et pratique, inventant même des sortilèges – et si les ratés ont d'abord été nombreux, Margaret s'est bien vite perfectionnée et a fait de ses créations des modèles véritablement utilisables lors des combats. Une activité qui dénote presque avec son image, et qui dévoile toute une autre facette de sa personnalité que l'on pense bien souvent trop superficielle. A tort ou à raison, cela dépend des circonstances. Toujours est-il qu'une fois sur le marché du travail, Margaret a bien vite déchanté. A une époque où la femme, même sorcière, est trop souvent relayée à un rang inférieur, son nom de famille n'étant d'aucune aide, la jeune femme n'a trouvé d'emploi que chez Madame Guipure, où elle vend et taille des costumes qu'elle n'a pas fabriqués.

Mais dans l'ombre de son petit appartement, sur le Chemin de Traverse, Margaret n'a jamais cessé de concevoir ses équipements magiques. Et bien vite, ces derniers ont attiré l'attention de plusieurs groupuscules, désireux de se procurer ces vêtements pour leurs agents en mission.
C'est ainsi que la jeune Weasley s'est retrouvée à commercer avec l'Aube Noire, puis d'autres organisations – qu'importe, tant qu'elle peut travailler et se faire de l'argent.