Lucretia Prewett

Lucretia Black a toujours fait honneur à son rang. Fille aînée de l’une des branches de la famille Black, famille très respectée au sein de la société sorcière britannique - presque élevée au rang de monarchie -, elle a été élevée selon d’anciennes traditions et bercée par des promesses d’une importance qui lui serait innée. La grandeur, l’ambition : ces attributs ont été davantage placés sur les épaules de son benjamin. Et pourtant, Lucretia ne les a pas moins intégré également.
Enfant, déjà, la sorcière était calme, presque renfermée. Réfléchie, elle ne parlait pas pour dire des futilités et n'agissait pas pour rien. Tous ses moindres faits et gestes, ses paroles, ses pas, son avenir, tout avait été tracé en silence par ses propres mains. A seulement cinq ans, elle avait déjà des idéaux qu'elle s'était elle-même forgée, bien ancrés en tête. Elle avait conscience de ses devoirs envers sa famille et son frère cadet, son devoir envers la société, envers son époux. Lucretia a toujours vécu dans son propre monde, celui qu'elle s'est elle-même forgé, et s'en est inspirée pour créer une carapace qui aujourd'hui fait d'elle ce qu'elle est. Dans son monde à elle, il n'y a ni guerres, ni conflits. Un parfait équilibre entre les forces du bien et du mal. Si Lucretia est indépendante, ses idéaux le sont eux aussi.
Répartie à Serpentard comme le reste de sa famille avant elle, la maison de Salazar n’est pas uniquement la sienne pour cette seule raison. La vipère est ce qu'elle grâce à sa subtilité dans tout ce qu'elle entreprend, sa manière d'encercler le problème dans ses étanches écailles, doucement, subtilement, pour ensuite planter ses crocs et lacérer sa proie quand le moment propice se présentera. Elle est maline, Lucretia. Elle est farouche, réfléchie. La spontanéité n'a jamais fait partie de ses attributs, et ne le sera jamais, d'ailleurs. Tout ce qu'elle fait n'est pas dû au hasard ; c'est calculé, programmé et planifié depuis un certain temps. N'osez jamais vous confronter à elle : elle aura toujours une certaine longueur d'avance sur vous. A Poudlard, Lucretia est crainte, admirée. Sa personnalité qui parait pourtant si distante peut rayonner lorsqu'elle le veut, au plus profond de son cœur noirci - notez donc le paradoxe. Seule une petite poignée de personnes, jugées parmi les plus méritantes, ont droit à être dans la confidence. Ses relations avec ses camarades sont basées sur une chose commune : le respect. Lucretia respecte, et aime être respectée. Ses rapports sont aussi cordiaux que sa nature le lui permet, et c'est cette diplomatie et ce sang-froid sans pareil qui ont fait d'elle la leadeuse des demoiselles d'Avalon lors de sa septième et dernière année. Lucretia a évidemment pris cette responsabilité très à cœur. Après tout, c’était un outil à utiliser pour pouvoir donner vie à ses rêves et à ses projets les plus secrets. Un élément de plus qui vient étoffer sa superbe et lui donner les clés d'un royaume qu'elle veut conquérir. Le monde, Lucretia a toujours voulu le changer, le remodeler à sa façon. Pour elle, la magie noire est un mal pour un bien ; l'unique outil pouvant instaurer la paix qu'elle rêve d'établir - surement pour cela que la jeune femme a rejoint les rangs des Humanistes, persuadée d'accès au pouvoir et d'étendre ses connaissances au-delà du possible.