Leonard Davies

Adrian et Leonard Davies sont nés à Derby, une ville industrielle située sur la rivière Derwent, en Angleterre. Ces deux faux-jumeaux ont été élevés dans une semi-misère par une mère à la santé fragile, et surtout sans présence paternelle sur laquelle s'appuyer – ce dernier s'étant volatilisé à la naissance des deux garçons. Renvoyée du poste au ministère de la magie qui faisait péniblement vivre leur famille à cause de sa condition physique, Mary Davies résolut de s'installer en Angleterre dans la banlieue de Londres, où on recrutait paraissait-il des sorciers en masse afin d'effectuer des recherches sur les différentes formes de magie Noire – cette dernière intéressant particulièrement certaines branches secrètes du gouvernement sorcier au cours de ces années. Le poste garantit alors un salaire fixe à Mary, mais une présence presque fantomatique auprès de ses garçons, qui grandirent alors sans filets et sans contraintes dans l'environnement appauvrie des banlieues de la capitale. Très tôt, ils apprirent à se débrouiller eux mêmes et à surtout compter l'un sur l'autre ; mais c'est véritablement à partir de leur entrée à Poudlard qu'ils acquirent une certaine notoriété. Dans les quartiers sorciers, rares étaient ceux qui n'avaient jamais entendu parler des frères Davis, ces deux garçons aux traits proprement angéliques, petites frappes notoires à la tête d'une jolie bande dont les membres avaient tous comme point commun la misère dans laquelle ils vivaient – et de laquelle ils rêvaient de sortir. Connus pour être soudés comme les doigts de la main et sans grande pitié envers les plus riches de ce monde, les jumeaux commencèrent à se faire craindre en grandissant, au fur et à mesure qu'ils apprenaient la magie – et s'en servaient afin d'arriver à leurs fins, ou de se faire respecter de leurs antagonistes.

Cependant, au cours de leur dix-septième année, les frères Davies ont vu le premier point de désaccord assombrir le tableau parfait de leur symbiose fraternelle : en effet, si Adrian se contente de l'utilisation d'une magie classique, Leonard se retrouve peu à peu fasciné par les méandres des Arts Noirs. Peu à peu, la connaissance à ce sujet devint pour lui une sorte d'addiction, le garçon restant debout des heures afin de lire des ouvrages entiers sur le sujet, à l'agacement de son jumeau, qui désapprouvait complètement ce penchant. Mais Leonard n'en a cure, car il est persuadé que la solution se trouve là précisément, vous voyez ? La solution à leur misère, la solution pour faire quelque chose de grand, de plus grand. De ne pas se contenter d'être simplement les frères Davies, petites frappes de Londres ou de Derby, mais de grands sorciers. Encore reste t-il à convaincre Adrian, et il semble que la chose soit compliquée – car Leonard sait à quel point ce dernier peut-être buté sur ses convictions.
À leur sortie de Poudlard, l'écart se creuse un peu plus entre les deux frères, qui se mettent pour la première fois à vivre séparément ; de son côté, Leonard est approché par les Humanistes, qui voient en lui une potentielle recrue à l'implication exemplaire. Et c'est le cas, puisque l'anglais ne met que peu de temps avant de grimper les premiers échelons de l'organisation, conforté par les encouragements d'une Freyja tout à fait intéressée par ses capacités – et sans doute pas par les débordements qu'un excès de Magie Noire pourrait déclencher chez lui.