Laoghaire Crowley

La famille Crowley est une lignée écossaise de sangs purs que beaucoup considéraient comme éteinte. En effet, contrairement aux autres, ils n'ont ni richesse, ni pouvoir, simplement un sang dont ils ne peuvent rien tirer. Ce fut au 18ème siècle que Gerald Crowley mit fin à la renommée de sa famille, en dévoilant aux moldus ses pouvoirs dans le seul but de séduire une jeune femme. Il fut alors enfermé à Azkaban pendant plusieurs années et, devenu fou, il dilapida toute la richesse familiale dès qu'il en fut libéré pour établir un cirque magique dans les Highlands. Sans grande surprise, ce fut un échec. Pourtant, au lieu de tenter une reconversion, les Crowley s'enfermèrent dans cette idée que si le monde sorcier ne voulait pas d'eux, ils ne feraient aucun effort pour s'y intégrer. Ils perpétuèrent ainsi ce qui devint la tradition familiale, attirant et arnaquant de pauvres moldus perdus ou bien de simples sorciers en quête d'amusement. Leur cirque grandit alors pour accueillir une multitude de créatures magiques, détenues illégalement et bien à l'abri des yeux du ministère.

Ce fut dans cet univers que naquit Laoghaire. Petite fille qui se révéla très vite être la princesse adorée de son paternel. Total opposé d'un frère recherchant constamment son indépendance, elle a su prouver qu'elle serait prête à tout pour satisfaire sa famille. Ses premières années à Poudlard furent assez difficiles ; Laoghaire ayant grandi sans se sociabiliser, elle eut de grandes difficultés à s'intégrer. Harcelée à cause de ses ancêtres et de sa vie au cirque, elle s'est très vite renfermée sur elle-même. Pourtant, des années de moqueries et de violences à son égard la poussèrent à devenir comme ceux qu'elle méprisait. Elle apprit à se comporter comme ses camarades, à imiter leurs moqueries et leurs manières de voir monde. Au fil du temps, Laoghaire s'est transformée en parfaite petite peste dans le seul but de s'intégrer – a tel point qu'il lui arrive parfois de prétendre trouver sa famille ridicule, ou bien même de ressentir de la honte envers cette dernière. Malgré ces faux semblants et ces sentiments mitigés, souvent conflictuels, elle reste très attachée à son nom et à ses parents, avec lesquels elle partage de nombreux points communs. A commencer par son attrait pour les plantes, dont elle connait les usages et les effets. Très tôt, Laoghaire a développé un vif intérêt pour leur utilisation dans les poisons, un domaine qu'elle souhaite d'ailleurs étudier et approfondir après Poudlard. Mais plus qu'un simple goût pour la poisonologie, l'élément commun le plus notable est la maîtrise du Fourchelang, qu'elle utilise pour communiquer avec son lézard en cachette. Son lézard, parlons-en : plus qu'un simple animal de compagnie, il est surtout un moyen pour son paternel d'espionner la jeune fille. Il surveille ainsi ses faits et gestes, s'assurant que sa dernière et unique héritière ne déshonore pas davantage leur nom et ne se détache pas trop de leur monde. Les valeurs familiales sont au centre de leur vie ; chez les Crowley, tout est fait en famille et pour la famille. Les éléments extérieurs ne tiennent que très peu de place – une manière de penser qui a éloigné son frère ainé, Murtagh, avec lequel elle entretient une relation conflictuelle qui l'affecte plus que ce qu'elle ne veut bien avouer. Leurs idées, trop différentes, ne sont malheureusement pas compatibles. Laoghaire est une supportrice de Grindelwald, pour la simple et bonne raison que le mage a promis aux Crowley de redorer leur blason et qu'elle méprise les moldus, tenus pour responsables du déshonneur de la famille.