Lando Zabini

Lando est le dernier né de la famille Zabini. Très respecté dans le sud de l'Italie, ce clan de sorciers au sang-pur y est implanté depuis des années, ce qui justifie notamment leur grande influence, ainsi que l'aura qui a toujours été la leur dans les environs.
Petit, le jeune garçon qu'était Lando a toujours été remarquablement silencieux, peut-être pour pallier au vacarme de l'existence qui semblait toujours tonner autour de lui ; il faut dire qu'entre ses frères et sœurs ainés, leur manie de sans cesse montrer à outrance qu'ils existaient, et les affaires familiales qui amenaient toujours entre les murs de la maison des poignées d'étrangers, il était difficile d'avoir un instant de paix. Proche de sa mère, à l'inverse de son frère ainé Vitale qui n'avait d'yeux que pour son père, Giulia Zabini fût sans doute la première à prendre conscience des capacités particulières de son fils cadet, en dépit de son mutisme forcené. C'est que dès ses premières années, celui-ci se montra capable d'élaborer des constructions complexes, et d'apprendre une quantité astronomique d'informations au moment même où on les lui fournissait, ainsi que de les restituer à la perfection, même très longtemps après. Et ces capacités se confirmèrent notamment lors de son entrée à l'école de Magie de Milan, au sein de laquelle il excellait littéralement lorsqu'il s'agissait d'apprendre des parchemins entiers – son esprit étrange refusant de faire le tri dans ce dont on l'abreuvait. Peu à l'aise dans les exercices pratiques, Lando a pris la fâcheuse habitude de se réfugier dans une certaine solitude et un silence obstiné, du moins jusqu'aux dernières années de sa scolarité. Du jour au lendemain, sans que personne ne comprenne exactement pourquoi, il devint le plus sociable des hommes, s'adressant à tout et chacun comme s'il avait toujours eu l'habitude de le faire. Mais ne vous y trompez pas ; ce n'est pas que Lando est à l'aise en société, c'est plutôt qu'il a un jour compris la manière dont il pouvait faire semblant de l'être, en imitant les comportements qu'il observait autour de lui. En agissant en miroir, par mimétisme.

Prenant goût à la nouvelle façon qu'avaient les autres – et notamment son père – de le regarder, le jeune sorcier s'attacha à renouer un certain lien avec son frère Vitale, duquel il s'était toujours tenu relativement éloigné. C'est ce dernier qui lui proposa de prendre part à une organisation sorcière secrète de mercenaire à laquelle il appartenait : l'Aube Noire. Voyant la discrétion de son cadet, son intelligence ainsi que sa capacité d'animagus – développée au cours de sa scolarité – comme des atouts importants, Vitale ne cessa d'encourager Lando à s'impliquer dans l'organisation, jusqu'à lui proposer de le suivre à Londres, où on proposait aux deux frères de prendre part à la construction de la branche britannique de celle-ci. Prenant pour prétexte les classes préparatoires proposées par Poudlard, le cadet des Zabini suivit alors son frère en Grande-Bretagne, voyant dans ce périple une certaine façon de trouver sa place, ainsi que d'assouvir sa curiosité vis-à vis du morceau de sa famille qui s'y trouve.