Jamie Ollerton

La famille Ollerton a vu son nom entrer dans l'histoire du monde magique au 14ème siècle, lorsque Gifford Ollerton débarrassa son village du géant qui le terrorisait. L'exploit marqua alors le début d'une nouvelle carrière familiale, une tradition transmise de père en fils au fil des siècles et qui contribua à faire leur richesse.

Ainsi, ce fut sans surprise que Bartholomew Ollerton en fit son métier. Voyageant à travers les montagnes du monde entier dans l'unique but de massacrer ce qu'il a toujours jugé comme étant des erreurs de la nature, l'homme n'a que rarement été chez lui, excepté pour quelques fêtes ou pour offrir à son fils un apprentissage poussé de ce qui deviendra, dans la logique des choses, son avenir. Ce fut la seule vision que Jamie pu avoir de son père ou même d'un quelconque parent. En effet, suite à l'extermination d'une famille de géants, des sorcières jetèrent une sombre malédiction sur les Ollerton, destinée à faire mourir chaque femme ayant le malheur de porter leur nom – un mauvais sort qui scella donc le destin de la mère de Jamie.

Ce fut l'année de ses treize ans que son père prit la décision de l'entraîner dans l'une de ses aventures, malgré son jeune âge. Il le poussa à tuer son premier géant, un évènement qui marqua autant son corps que le reste de sa vie et lui fit développer un peur panique de ces êtres gigantesques qu'il ne veut plus approcher. Mais peu importe ; son opinion ne pèse pas dans la balance. Jamie n'a pas le choix et doit suivre ce que son paternel appelle son destin, son devoir – même si celui-ci lui offrira très certainement une mort précoce. Alors, à défaut de se rebeller, le jeune garçon accepte et cache son désir de s'éloigner de l'affaire familiale pour devenir alchimiste, trop peu courageux pour oser s'opposer à son père.

Oui, car s'il y a une chose qui définit Jamie, c'est bien sa lâcheté. Impossible de le voir reprendre un élève à voix haute ni même de se défendre seul face à la moindre attaque, il vise constamment le dos. Véritable serpent prêt à briser sa victime, mais uniquement au moment où cette dernière se trouve déjà au sol. Cette évidente couardise ne l'a pas empêché de rejoindre les chevaliers de Walpurgis, Jamie voyant à travers Tom Jedusor une possibilité pour lui de fuir la pression imposée par son père et d'établir un avenir qu'il serait le seul à diriger. Il a ainsi offert une confiance sans limite à ce sorcier qu'il admire et se persuade que lui seul aura le pouvoir de changer son destin. Malgré cela, il juge inutile d'établir une nouvelle guerre, ni même de prendre le risque de s'en prendre aux sangs de bourbe, estimant que c'est là gâcher ses forces pour des personnes ne méritant qu'à peine un regard. Pourtant, au-delà de cette idée, la vision des médiateurs procure en lui une montée de haine. Il les méprise, pire, il les trouve ridicule à s'agiter stupidement dans l'unique but de défendre les opprimés. Leur montrer ? Leur crier ? Plutôt crever. N'oubliez pas, sa définition, la lâcheté.