Isobel McCughen

Isobel est née dans une banlieue moldue du sud de l'Ecosse, un endroit des plus banals, un quartier où jamais rien ne sort de l'ordinaire et ne vient perturber un quotidien bien établi. Les McCughen sont l'exemple même de ces familles où tout est passé sous silence. Ils ne parlent ni de guerre ni de politique et laissent les apparences primer dans leur petite vie tranquille. Isobel, petite fille chérie, est alors surprotégée. Ils font d'elle une gamine dont l'innocence frise l'indécence, éloignée de tous les sujets qui fâchent par peur qu'elle ne soit blessée ou que sa fragilité ne soit mise à rude épreuve. Jusqu'à ses onze ans, ils la gardent bien enfermée - dans le seul but de l'empêcher d'affronter une vie qu'ils jugent trop difficile pour elle. Mais tout change lorsqu'ils reçoivent la fameuse lettre de Poudlard. Isobel, une sorcière ? Impossible. Pour ces fervents croyants, la vérité prend l'apparence d'une infamie. Leur fille adorée se transforme alors en monstre et, lorsque le directeur de cette affreuse école vient la chercher, ils ne tardent pas à prendre la décision de la renier. L'aimer ? Elle n'est pas leur enfant, qu'ils disent, du moins plus maintenant.

Isobel se retrouve alors sans famille, elle qui a toujours été protégée des affres de la vie se voit plongée dans la dure réalité des orphelins. Bien heureusement, le directeur, Armando Dippet, s'arrange immédiatement avec une vieille connaissance pour accueillir la jeune fille ; Isobel pose ainsi ses valises dans le village semi-magique de Flagley-Le-Haut, chez une vieille dame amatrice de chats et de crapette, propriétaire d'un petit commerce et qui héberge déjà plusieurs enfants. Si les débuts sont difficiles, Isobel finit par s'adapter et même se prendre d'affection pour ce joyeux petit monde. Il y a des hauts et des bas, évidemment, mais s'occuper de l'établissement lui permet de tenir le coup. Car s'il y a bien une chose qu'Isobel a en horreur, c'est de ne rien faire. Pire, cela lui cause des crises de panique qu'elle n'arrive pas à contrôler – la faute à ses tocs. Alors elle est obligée de s'occuper, tout le temps, il n'y a qu'à regarder la liste des clubs auxquels elle appartient à Poudlard, qu'elle a rejoint en partie pour être certaine d'avoir toujours quelque chose à faire. Répartie à Poufsouffle sans trop de surprise, Isobel est une élève assidue, qui pose des questions toujours mille fois trop vite et qui pousse ses recherches à chaque fois un peu plus loin. En aime se renseigner sur tout – ça l'occupe. Elle est également atteinte d'hypermnésie, une pathologie qui renforce ce sentiment d'être une bête de foire qui l'habite depuis que ses parents l'ont mise à la porte. Mais comme beaucoup de sujets, la jeune fille évite d'en parler. Isobel est plutôt du genre à tout garder au fond d'elle. Rêveuse, elle passe son temps dans la lune et ne semble jamais touchée par tout ce qui se passe dans le monde ; grossière erreur car, malgré la tentative de ses parents de la maintenir à l'écart, cette façon de faire n'a fait que renforcer une peur maladive. La guerre ? Elle en fut terrifiée pendant la plus grande partie de sa scolarité. Ce n'est que lors de sa sixième année qu'elle commence à s'ouvrir. Traînant avec quelques mauvaises fréquentations liées à Luciana, la blonde quitte peu à peu cette prétendue apparence de fille modèle pour rejoindre la troupe des perturbateurs. Bien qu'elle peine à suivre ceux qu'elle commence à admirer, ces derniers voient à travers sa jolie tête blonde une alliée impossible à détecter.