Freya Meadowes

Freya nait et grandit à quelques kilomètres de South Shields, dans un petit village moldu au bord de la mer du nord. La majorité de ses habitants sont des pécheurs et le père de la jeune fille, tout droit venu d'Amérique, n'échappe pas à la règle : très tôt, elle découvre ainsi les bateaux de son paternel qui l'emmène parfois avec lui. Seuls moments de calme pour la tempête qu'est l'enfant. Car Freya est survoltée, Freya combine la douceur d'un ouragan à la délicatesse d'une chute de Quidditch. Petite dernière, elle se pare de malice pour attirer l'attention, enchaine les farces et passes heures à arpenter les ruelles du village afin d'en explorer les moindres recoins. Elevée comme une véritable moldue, elle ne comprend pas ce qu'il leur arrive lorsque les pouvoirs de son frère ainé puis les siens se déclenchent — et comprend encore moins la réaction de sa mère, déçue du spectacle offert par ses deux enfants quand ils lui dévoilent leurs dons lors d'une représentation de marionnettes volantes. Car ce que Freya et son frère ignorent, c'est que Penelope est elle aussi une sorcière. Une héritière de la famille Goyle, sang-pur bien comme il faut, à la position sociale avantageuse dans le paysage magique de la Grande Bretagne. Quelques années auparavant, le cas de Penelope Goyle a fait bien des vagues dans les cercles fermés des grandes familles bourgeoises. Son mariage secret avec un moldu a scandalisé toute cette branche conservatrice et sa propre famille n'a pas hésité un seul instant à la renier, la laissant alors complètement seule et sans argent. C'est ainsi que la jeune femme s'est retrouvée au fin fond du pays, exilée de sa communauté et sans aucun lien avec elle.

Poudlard semble alors irréel aux yeux de Freya. Toutefois, la nouvelle sorcière s'y habitue très vite, parfaitement à sa place au-milieu de ce monde : elle gagne les rangs des Poufsouffle et mène une scolarité réussie, quoi qu'un peu chaotique.
L'euphorie ne dure que le temps de l'année scolaire. A la maison, interdiction d'aborder le sujet. Sa mère ne veut plus entendre parler de la magie et, hormis pour les achats de fournitures sur le chemin de traverse, ne touche plus à ses pouvoirs. Il n'y a qu'à leur père, moldu et fasciné par les sorciers, que Freya et son frère peuvent raconter toutes leurs histoires.

Cet équilibre bascule brutalement lorsque la guerre est proclamée : parti au combat, l'homme perd la vie en 1944. Cette disparition va alors bouleverser Freya, qui va plus que jamais se révolter contre les horreurs de ce monde, qu'il soit moldu ou sorcier, et tenter par tous les moyens de recoller les morceaux de sa vie brisée. Les sombres évènements qui se jouent entre les murs du château ne font que confirmer cette envie d'être utile ; elle rejoint ainsi le petit groupe des médiateurs, des élèves qui se soulèvent contre ceux aux idéaux puristes, et tentent de laisser trainer ses yeux et ses oreilles afin de récolter des informations précieuses. C'est d'ailleurs cela qui va la pousser à continuer ses études en Classes Préparatoires Magiques après l'obtention de ses ASPICs. Freya rejoint la spécialisation journalisme du cursus Lettres sorcières et, si elle n'a jamais été très scolaire, se prend de passion pour ce métier qui lui demande d'être infiniment moins éparpillée et maladroite qu'elle ne l'est habituellement. Véritable révélation, elle est ensuite engagée à la Gazette puis repérée par Freyr, grâce au réseau des médiateurs dont de nombreux membres ont suivi les pas.
Freya plonge alors tête baissée chez les Sceptiques - de quoi attiser le feu qui brûle au fond d'elle.