Druella Black

Druella Rosier, c'est une main de fer dans un gant de velours.
Née dans une famille sang-pur qui se veut irréprochable, elle grandit au milieu de l'opulence la plus totale. Ses parents, Archibald et Lucinda Rosier, sont deux sorciers très respectés au sein de la haute société sorcière et sont les hôtes de nombreux diners mondains. Conservateurs, ils ne sont pas de ceux qui dérogent aux traditions et ils élèvent leurs trois enfants en suivant ces dernières à la lettre, intransigeants et sans aucune dérogation. Leur premier né, Edmund, est l'héritier que toute bonne famille attend. L'arrivée des jumelles quelques années plus tard est un bonheur pour Lucinda, qui rêve depuis toute petite de s'occuper de ses filles et d'établir de nouvelles alliances politiques en les mariant avec d'autres familles. Pour les Rosier, le tableau de leur vie parfaite est alors idéal. Tout est bien ordonné, bien rangé, parfaitement calibré. Mais la tâche se montre en réalité plus compliquée et au fur et à mesure que les jumelles grandissent, les parents déchantent. Car si Druella se fait petite fille modèle, Seraphine est tout son contraire. Lucinda réalise alors bien vite que la seconde n'est pas, et ne sera jamais, digne de ses exigences. Elle place donc toutes ses espérances en Druella, et accable l'enfant d'un milliard de responsabilités et d'une pression trop grande pour de si frêles épaules.
Mais à mesure que Druella grandit, Druella apprend. Elle laisse tomber les ressentiments et les jeux futiles, elle se forge une armure et le mental d'une future grande dame. Elle s'imprègne des idéologies sang-pur et comprend bien vite que pour survivre dans la vie, il n'y a que deux choses qui comptent : l'honneur et la famille.

Répartie sans surprise à Serpentard, la jeune fille se fait rapidement une place de choix au sein des camarades de son année. C'est qu'elle est maline, Druella, elle sait où et quand faire des alliances. Elle sait de qui il est bon de se rapprocher, qui garder sous le coude en cas de besoin. Elle calcule un peu tout, peut-être un peu trop. Il n'y pas de place pour la liberté, pas de place pour l'imprévu. Tout est réfléchi – même si c'est parfois épuisant.
Cette lassitude, Druella ne la montre à personne. Sauf peut-être à Seraphine, parfois, car malgré toutes leurs différences les deux sœurs n'ont jamais pu se résoudre à s'éloigner. Au contraire, les désaccords font leur force. C'est avec elle et elle seulement que la jeune Rosier s'autorise à souffler, à relâcher toute la pression qu'elle accumule mais dont elle ne saurait pourtant se défaire – car c'est une part d'elle à présent, et Druella ne saurait exister sans ce bouclier de perfection.

C'est d'ailleurs cette maitrise d'elle-même ainsi que son côté impitoyable qui ont fait d'elle la meilleure candidate pour la reprise des Demoiselles d'Avalon. Très investie dans le club depuis son admission en première année, Druella représente la leader adéquate pour rassembler ce groupe de jeunes filles. Lucretia, son amie, l'a bien compris – aussi n'a-t-elle pas hésité une seule seconde avant de lui passer le flambeau l'année dernière. Elle sait que derrière le visage de poupée et les bonnes manières se cache une Druella autoritaire, cultivée et qui n'hésitera pas à remettre à leur place ceux qui le méritent.