Amos Gamp

Amos est de ceux qui sont bien nés, premiers et adorés, alors bien sûr qu'il en a joué. Recevant toutes les faveurs dès son plus jeune âge, il a grandi en prince héritier, prêt à se damner pour garder sa place sur son piédestal. A quoi bon changer les habitudes ? Enfant fier, il ne pleure jamais, il ne dévoile rien non plus, ni colère, ni agacement. Il existe, tout simplement, et les contrariétés n'ont pas leur place dans son existence - ses parents s'en assurent constamment. Suivi par son elfe de maison, ce dernier se plait à faire disparaître les personnes qui peuvent le blesser, même d'une façon minime. Surprotégé, il n'en prend pourtant pas conscience durant ses jeunes années et se plaît à imaginer que la vie est simple car il est un roi qui mérite d'avoir tout et plus encore. Bien entendu, ce n'est pas la naissance de sa petite sœur qui peut réduire à néant son futur idéal, n'est-ce pas ? Pourtant, la petite est démoniaque, malgré son visage angélique, il est évident que la seule raison de sa présence sur terre est de faire de sa vie un enfer. Son elfe ne pouvant décemment pas faire disparaître un membre de la famille, il doit apprendre à faire face à ses premiers désaccords. Ainsi, la relation des enfants Gamp est catastrophique, au détriment de leurs parents qui préfèrent prétendre que les drames n'existent pas.

Ses années à Poudlard sont agréables. Apprécié par ses camarades, il sait jouer de ses charmes pour obtenir le moindre de ses désirs. Les femmes ? Des objets tout justes bonnes à le satisfaire. Peut-être qu'à travers ses amantes et les tourments qu'il leur fait subir, il imagine le visage défait de sa sœur, peut-être que sa haine est malsaine, mais qu'importe, lui s'en moque. Il a ce qu'il veut, sans jamais accepter la moindre contrariété. Lorsque des avis sont contraires au sien, il s'emporte et se fait brutalité. Il ne sait pas se contrôler, lui, le gamin à qui l'on n'a pas appris que tout ne pouvait arriver tout fait et que parfois, les choses ne peuvent aller dans notre sens, et ce n'est pas l'entrée de sa sœur dans le combat des puristes qui améliore ses problèmes de colère. Comment une femme peut-elle se battre ? Comment une femme peut-elle décemment s'imposer et peut-être effacer son rôle principal dans la famille des Gamp ? Son entrée chez les puristes pousse d'ailleurs Amos à quitter le Royaume-Uni pour rejoindre un mouvement allemand qui rejoint ses convictions, Die Flügel der Seele. Revigoré par ceux qui lui donnent l'impression de se battre pour la bonne cause, il rejoint même certains soldats allemands moldus dans l'espoir de réduire à néant l'impureté qui gangrène l'Europe, allant à l'encontre de ses pensées puristes et de sa haine de ces derniers.

Cet éloignement du Royaume-Uni et de sa famille prend fin lorsqu'il découvre l'enfermement de sa sœur. Satisfait, il ressent pourtant un fort sentiment de pitié et la voir ainsi brisée dans sa cellule éveille en lui un instinct protecteur. Comment peut-il en être autrement ? Désormais, elle ne peut plus rien faire pour le surpasser, alors, d'elle, il n'a plus à se méfier. Son retour signe également son entrée chez les Humanistes, fascinés par le pouvoir qu'on lui promet, il ne peut s'empêcher de s'engouffrer dans le mouvement, sans pour autant renoncer pleinement à son attachement pour Die Flügel der Seele. Tout du moins, intérieurement. Extérieurement, il n'a plus le moindre lien avec eux depuis la chute de Grindelwald. Ne serait-ce que pour que l'on ne puisse se méfier du serpent qui rode. En effet, Amos écoute, observe et prend son mal en patience pour être les yeux et les oreilles des allemands. Que ce soit chez les Humanistes ou dans son pays, s'aidant de son rôle de sorcier d'élite pour avoir accès à toutes les informations intéressantes.